La solidarité et la compassion manquent au quotidienINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire: Peut-on parler de solidarité et de compassion dans un pays si fragilisé?

La solidarité et la compassion font-elles encore partie du dictionnaire des ivoriens? Les colères justifiées en Côte d’Ivoire qui bloquent la paix, l’harmonie et qui obligent les ivoiriens à se regarder en chien de faïence.

Peut-on parler de solidarité et de compassion en Côte d’Ivoire?

Dernièrement le transfèrement du Premier Ministre ivoirien, M. Gon Coulibaly pour sa visite de santé a provoqué une valse d’émoi, de souhait de le voir mourir et d’interprétation nuisible. Quelle conclusion peut-on tirer de ce constat ?

Il faut reconnaître à partir de ces tergiversations que le pouvoir, le fait de n’avoir pas organisé de manière sincère, la réconciliation nationale, lui crée des animosités dans tous les camps en face. Comme la réconciliation a échoué, chaque fois qu’au RHDP, un cadre traverse des soucis, les autres applaudissent.

Pour les militants du PFI, tant que le président Gbagbo n’est pas libéré, Blé Goudé et le retour des tous les exilés, ne sont rentrés, chaque fois qu’un cadre du RHDP souffre, les autres vont toujours lui souhaiter la mort. La haine a pris le cœur de tous les ivoiriens. Le vivre-ensemble est entrain de partir de leurs préoccupations et c’est grave. On ne peut pas développer un pays dans ces conditions où quand, dans un camp, il y a des problèmes, les autres s’en réjouissent.

Est-ce à dire que si le pouvoir échappait au RHDP et qu’il tombait dans le camp des opposants d’aujourd’hui, ils vont se venger des autres ? Il faut que le prochain le président qui sera élu, en tienne compte pour réparer cette panne sociétale sinon, chaque fois qu’un bété sera au pouvoir, le nordiste ne se sentira jamais en sécurité et les ivoiriens vont vivre de vengeance en vengeance, pendant ses voisins se développent.

Que faire des priorités pour avancer dans l’union et l’unité pour le développement ?

On construit sur du sable mouvant et c’est triste.

Le pouvoir refuse de libérer certains prisonniers de droit commun, en plus quand certains sont malades, il ne veut pas les soigner dignement et tous ces constats accentuent la douleur qui engendre la haine et qui débouche sur la rancœur, alors qu’il est plus facile de détruire que de construire.

La faute incombe aujourd’hui au parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, c’est lui qui est au pouvoir, donc responsable de la stabilité et tant qu’il ne crée pas les conditions saines de ce rapprochement en vue d’établir les vraies conditions du vivre-ensemble, les ivoiriens n’auront pas les yeux pour apprécier la qualité des efforts fournis.

Cette analyse vise à interpeller tous les leaders politiques ivoiriens et tous les ivoiriens, de droite comme de gauche et du centre. Les ivoiriens se détestent à cause des effets de la rébellion et de la crise postélectorale et il faut absolument s’y pencher. On ne peut pas gouverner un pays pour un seul camp et donner l’impression de narguer les autres.

Avec la longueur du temps, les cœurs sont disposés à la réconciliation pour déboucher à la paix et à la cohésion nationale, il faut y songer.

Le Premier Ministre Gon Coulibaly est le candidat du RHDP, s’il était élu, pense-t-il gouverner tranquillement, dans un pays fragilisé, divisé ? Je ne pense pas car, il vient de vivre en direct au souhait de certains ivoiriens de sa propre mort, alors que son isolement devrait préoccuper les ivoiriens, il est tout de même le deuxième personnage du pays eh bien, non certains s’en sont fait des spécialisations de proférer, la malédiction, le pire dans des analyses tellement prolixes comme on se croirait dans la vérité. Il faut panser ces plaies sinon, la Côte d’Ivoire court toujours des dangers.

C’est simple, il suffit de dépasser les égos, taire les orgueils destructifs qui ralentissent l’harmonie et aller à l’essentiel.

La Côte d’Ivoire dispose de plein de cadres à tous les niveaux. On peut savoir compter sur la maturité des politiques qui détiennent ce levier pour que le moteur du bateau ivoire puisse démarrer. Il y a plus de désamour qu’amour en Côte d’Ivoire. Plus de division que de solidarité, plus de haine que de compassion. C’est un danger pour le pays. A quoi sert de remplir les églises et mosquées si on n’a pas le cœur au pardon et à l’amour?

                                                                 Joël ETTIEN

                        Directeur de publication : businessactuality.com  

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